Le Pont du Vidourle

Une bonne idée attire toujours un diable...
Et il est parfois difficile de lui résister.

Heureusement que l'amour est une une source inépuisable d'inventivité !

 

Histoire avec “endoravissement” musical 15:38

Histoire seule 11:26

  • La photo-montage de la carte est de l'Aubergiste
  • L’histoire est inspirée d'un conte populaire du Québec collecté par Cécile GAGNON. L’aubergiste l’a installé en Camargue
  • La musique est Yann TIERSEN (comptine "Un autre été" dans le film "Amélie Poulain"

 

Cette histoire vous a plu?

Je vous propose de mettre à votre disposition l'enregistrement des histoires au format .mp3. Elles seront ainsi plus faciles à télécharger dans les voitures (oui, quelquefois c'est un peu long d'accompagner ses petits à l'école!)

Et pour vos prochaines grandes transhumances vers la Camargue, n'hésitez pas à en faire un grand chapelet pour le temps du voyage.
Lors de votre arrivée, vos petits seront calmes et déjà parfaitement intégrés dans notre univers... très atypique!

Remarque : Merci de noter que les enregistrements OFFERTS ne contiennent que l'histoire racontée par l'aubergiste... sans la musique protégée par des droits des auteurs

N'hésitez pas à me donner les prénoms de vos enfants!

La prochaine fois que j'écris une de mes petites histoires, j'en ferai les héros et... lors de votre prochaine ESCAPADE EN CAMARGUE, j'aurai la joie de la lui raconter en direct live à l'issue de la première TABLE D'HÔTE partagée.

La bonne idée !

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Chaque saison, l'aubergiste envoie un livret (facile à imprimer!) à ses petits amis. Dessins, coloriages, photos des petits animaux de l'auberge, recettes... avec les liens de téléchargement des dernières histoires.
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Rien d'obligatoire sauf si vous souhaitez, un jour, personnaliser une histoire pour vos petits... et la ville c'est juste pour voir d'où l'on visite le site... mais ça peut-être Petaouchnock.

L'histoire à raconter par les parents... ou à lire tout.e seul.e!

Demandez à vos petits d'enregistrer cette histoire en y mettant de la vie... vous aurez des surprises!

Cette histoire est adaptée d’un conte populaire du Québec collecté par Cécile Gagnon

Martin Charon habitait dans la petite tour que l’on voit sur la berge du Vidourle, le fleuve qui longe notre village.

Sa seule fortune était une barque et pour gagner sa vie, il était passeur.

Il faisait traverser le Vidourle à tous les gens qui souhaitaient se rendre au marché de Marsillargues.

C’était un travail pénible car le fleuve était, comme aujourd’hui, capricieux et rapide. Il fallait ramer fort et quelques fois les passagers étaient bien lourds.

Un jour qu’il transpirait en transportant le berger Matthieu... et tous ses moutons, il se dit :

- Je vais construire un pont et je ferai payer le passage... ainsi je serai moins fatigué et je deviendrai plus riche.

Il commença donc à ramasser de grosses pierres et toutes les ferrailles qu’il put trouver mais les pierres étaient lourdes et le travail harassant pour un homme seul. Assis au bord de l’eau, à contempler la tâche qui l’attendait, il se mit à se désespérer. “Ah! que c’est triste. Si je pouvais terminer mon ouvrage, je serai riche mais aujourd’hui je n’ai pas d’argent pour payer un ouvrier qui pourrait m’aider”

- mmh, mmh ! excusez-moi !

Martin se retourna et vit un drôle de bonhomme avec deux petites cornes et une longue queue (je crois bien que c’était un diable)

- mmh, mmh ! excusez-moi ! Voulez-vous que je vous aide?

- Si je veux? Mais je ne demande pas mieux! J’accepte votre service avec joie car la construction de ce pont me tient à cœur. Que voulez vous en échange de votre travail?

- Je ne vous demanderai qu’une chose...

- Demandez-moi tout ce que vous voudrez je vous l’accorde d’avance dit Martin qui se sentait envahir par la joie.

- Très bien! Je veux simplement que vous m’apparteniez, un an après la fin des travaux. J’ai besoin de vous.

- C’est convenu, je vous donne ma parole dit Martin avec enthousiasme.

Le lendemain, le bonhomme arriva avec une vingtaine d’hommes forts et vigoureux, qui se mirent à transporter les cailloux, scier, bâtir... tant et si bien qu’en quinze jours à peine le pont fut construit.

Et non seulement les gens du village, conscients de l’importance de ce pont, acceptèrent de lui payer un droit de passage, mais les autorités du canton lui remboursèrent avantageusement ses heures de labeur. Martin devint riche et, très vite, il se maria avec la Toinette, la plus jolie et surtout la plus maline des filles du village.

Pour le récompenser, les villageois donnèrent même à une des rues (celle qui passe tout près de la pharmacie et qui se nomme aujourd’hui la Rue Babinot) le nom de “rue de la barque” en souvenir de son travail de passeur.

Tout était magnifique, mais au bout de presque un an, Martin commença à s’inquiéter. La Toinette qui le connaissait bien lui demanda de s’expliquer et Martin lui avoua : “ J’ai conclu un marché avec un bonhomme qui m’a aidé à construire le pont et dans quelques jours il va venir me chercher. Je lui ai promis de lui appartenir”

- Malheureux, dit la Toinette, je crois bien que tu t’es vendu au diable!”

Les deux époux eurent beau pleurer et se lamenter, le mal était fait et il fallait trouver une solution pour se libérer de la promesse faite au diable. Comment faire ?

Martin se triturait les méninges sans succès mais Toinette lui demanda :

- Quand le diable doit-il venir?

- Ce soir même lui dit son mari

Toinette réfléchit un long moment en silence, puis finir par chuchoter

- J’ai peut-être une idée pour te sauver. Laisse-moi agir seule.

La nuit allait tomber, quand on entendit frapper à la porte. Toinette ouvrit et bien sûr c’était le bonhomme avec ses deux petites cornes et sa longue queue.

- Bonsoir Madame, comme on doit toujours tenir ses promesses, je viens chercher Martin qui m’appartient depuis 10 minutes déjà.

Toinette lui dit

- Bonsoir Monsieur, entrez-donc, effectivement, comme vous le dites, tenir ses promesse c’est très important… mais puis-je vous demander en faveur, de me laisser Martin encore quelques instants?

- Hé, hé, hé ! Et pour combien de temps, madame? dit le diable avec un ricanement

- Vous voyez cette minuscule chandelle qui est allumée sur la table, je vous demande juste le temps qu’elle mettra à brûler.

- Hé, hé, hé ! D’accord Madame, ce ne sera pas long, je vous promets de ne pas l’emporter tant qu’il y aura de la cire.

Toinette s’approcha aussitôt de la table et de toute la force de ses poumons... éteignit la bougie.

Le diable, se mit en colère, tapa du pied et jura très fort car il était furieux d’avoir été trompé.

Mais il avait promis et dut quitter la maison de Toinette et Martin.

Toinette, le voyant s’éloigner, lui cria

- Vous n’aurez pas mon Martin de sitôt, car jamais je ne rallumerai ce petit bout de chandelle

Et c’est ainsi que Toinette sauva son Martin... qui raconte tous les jours que sa femme est beaucoup plus rusée que le diable.

Quant au pont construit par ce vilain diable, il est toujours debout et vous le traverserez sans doute si vous allez faire un tour, chez mes amis du PARC FLORAL « Les Sens des 5 Continents » à Marsillargue

“C’est par une multitude de détails que l’on transforme un moment en Camargue… en joli souvenir!”

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